Championnat parisien d’Air Guitar – 31 janvier 2010 – Flèche d’Or
Une incroyable manche départementale a eu lieu il y a peu à la Flèche D’or à Paris.
Emmenée par un Gunther Love à la verve assassine et jouissive, la soirée aura vu pas moins de 14 candidats fendre les airs de leur guitare imaginaire.
Un jury implacable composé de Rita Cadillac (Air Guitar France), Daphné Bürki (Canal Plus), Vincent Cocquebert (Technikart), Emilie Mazoyer (Le Mouv) et Olivier M. Surel n’aura retenu que les 5 meilleurs pour l’épreuve finale sur un morceau imposé, le classique de Faith No More, “Digging the Grave”.
C’est Eva Gina Runner qui aura finalement emporté l’adhésion du public et du jury, suivi de Enarox Le Furieux et de Ludo.
Merci encore à tous les partenaires : Pression Live, Fender, Kaporal Jeans, Canal+, iDTGV/SNCF, Technikart, A nous, EMI.
Nous avons posé quelques questions à l’insondable Eva Gina Runner.
Air Guitar France : Bonjour Eva Gina.
Tout d’abord, félicitations pour ta victoire à la manche parisienne du championnat de France d’Air Guitar !
ça fait quoi de se sentir adulée ?
Eva Gina Runner : Ca fait chaud et froid en même temps, beaucoup de mains qui te touchent d’un coup c’est pas désagréable.
AGF : Qu’est-ce qui t’a poussée à devenir air guitar héroïne ?
Eva : Paul Personne, un mec totalement Awesome.
AGF : Quand tes parents t’ont baptisée, ton patronyme n’a t’il pas été un problème vis à vis des instances religieuses ?
Eva : Je suis pas baptisée mais c’est vrai à l’hôpital ou chez les flics on vérifie mes papiers deux fois, une fois on m’a même dis que je pouvais changer.. Fuck les instances voilà, Eva Gina Runner c’est un nom de championne.
AGF : D’ailleurs d’où viens tu ? quel est ton parcours de vie ?
Eva : Je suis hair stylist. Je suis née à Brooklyn mais mes parents se sont séparés le jours de mes 7 ans et comme c’est mon père qui a commencé je suis partie avec ma mère. Elle jouait du subasophone pour ce groupe de merde, je sais plus le nom alors on a beaucoup voyagé. J’ai fugué à 14 ans, je suis allée vivre chez ma tante Ana à Manchester et elle avait un salon. J’ai rencontré Château Brutal en 91 à un concert des Buzzcocks et ses cheveux étaient parfait. C’est lui qui m’a présenté Moche Pitt. Je les ai vu sur scène devenir champions et là j’ai compris. En 2008 j’étais à l’hôpital mais en 2009 j’ai vu Gunther Love et j’ai posé mes ciseaux.
AGF : Peux-tu nous parler du morceau que tu as choisi pour exprimer toute ta fougue ?
Eva : In the Castle, Wolfmother, les mecs jouent une forme de dodécaphonie électrique polymorphe et le plus fort c’est qu’ils squattent le manche en gamme arabisante, c’est pour ça.
AGF : Comment as-tu appréhendé la dernière épreuve (celle de l’impro sur un morceau surprise) ? Connaissais-tu Diggin’ The Grave de Faith No More ?
Eva : J’ai pas appréhendé baby, j’étais total excitée, je connaissais pas le morceau ça m’a encore plus excité. L’adrénaline et l’excitation d’une pucelle en même temps, tu vois?
AGF : Bois-tu souvent de la bière dans les trophées qui te sont remis ?
Eva : Oui, mais je suis pas difficile, je bois tout.
AGF : Comment vas-tu aborder la finale nationale ?
Eva : Damn ! J’ai hâte, j’ai le manche qui démange.. La France va mal, faut une femme avec des couilles pour la sauver.
AGF : Pour finir, un petit message d’amour et de paix ?
Eva : Oui c’est vrai… Il faut sauver aussi les dauphins, le thon rouge et Victoria Beckham… Tu m’a prise pour miss France ?