Air Guitar France

Patrick Sweaty Smith, le champion de la manche nantaise s’est prêté au jeu de l’interview. Voici les quelques réponses qu’il a bien voulu nous livrer entre les nombreux shootings photos et sollicitations de la presse dont il est désormais victime :

Par quel biais as tu découvert l’air guitar ?

> Je vais faire l’effort de répondre en français. Je joue de l’Air Guitar depuis ma plus tendre enfance : les photos de famille révèlent que je suis né avec une Air Guitar dans les mains. Dans le fond, l’Air Guitar est pour moi comme un moyen métaphysique d’échapper à l’oppression sociale et à l’apartheid que nous les Roux subissons au quotidien.

Pourquoi t’es-tu inscrit au concours d’Air Guitar?

> J’ai été vivement incité à participer par Laurent Jalabert et Débouchela Duteil (qui n’est autre que le fils caché d’Yves Duteil). Jugeant la suprématie du rock un peu excessive au sein des hautes sphères du milieu “Air Guitar”, je me suis senti investi de la responsabilité d’y défendre la cause du funk.

Comment as-tu choisi ton pseudo?

> En tant que citoyen romain, les tria nomina s’imposaient : “Patrick Sweaty Smith”. Je m’explique :

– “Patrick” pour mes fans qui adorent crier ce prénom

– “Sweaty” pour la dimension corporelle et suintante du funk

– “Smith” en hommage au méchant dans “Tintin en Amérique”

T’es-tu entraîné chez toi ? Sur quels morceaux ?

> Je manque terriblement de temps et de place chez moi pour m’entraîner. Toute ma préparation a reposé sur la concentration et l’imagination musicale et visuelle. Après mon inscription au championnat, j’ai rapidement opté pour “Kiss” de Prince.

Quelles sont tes influences ? Tes guitaristes préférés ?

> Prophète de mon propre corps, je n’agis qu’impulsivement en fonction du rythme.

Qu’as-tu pensé des autres candidats ?

> La pantomime a bien failli tourner à la mascarade… La soirée a toutefois offert un panel éclectique très appréciable, de Miss Bakdeloca en rockeuse déjantée à l’énergique Grumal, en passant par la classe ultime de Mister Pingouin. Enfin, tout mon respect se tourne vers Débouchela Duteil qui s’est véritablement fait un prénom, d’autant qu’il vient d’adhérer au “Paris Moustache Club”, le club de ceux qui en ont sous le nez.

Un conseil pour les autres candidats ou ceux qui hésites à participer ?

> Je vous déconseille de vous mesurer à moi.

Un message à faire passer, un slam, une citation?

> Revenge for the funk !

Qu’as-tu ressenti lors de ta victoire?

> Toutes mes pensées se sont d’emblée tournées vers mes fans venus nombreux, de Picardie et d’ailleurs. J’étais heureux pour eux.

Comment vas-tu te préparer pour la Finale de juin 2010 ?

> Je suis d’ores et déjà coaché depuis Londres par Carter, un aficionado d’Air Guitar. Hors de question de me reposer sur mes lauriers : je reviendrai plus fort, plus technique et plus rock que jamais. Sinon, pour ma préparation intellectuelle, je vais passer l’agrégation d’histoire.

Es-tu devenu une gloire locale à Nantes ?

> J’étais déjà une célébrité – honte à toi de poser la question – mais ce succès au championnat d’Air Guitar intervient comme une consécration : Anne de Bretagne, Jules Verne et Jean-Marc Ayrault ne sont plus à Nantes que des figures fantoches comparés au prestige de Patrick Sweaty Smith. Pour ce qui est des plus radicaux, un fan club s’est constitué : il compte déjà une cinquantaine de membres. J’en profite pour remercier la presse locale, les internautes, et surtout mes fans pour tous les messages d’admiration et d’encouragement reçus depuis une semaine.

Et hop, une vidéo de la prestation :